Introduction

L'exposition met en scène les représentations d'un photographe, d'un musicien, et d'un ethnologue, qui donnent à voir et entendre l'imaginaire contemporain de la Grande Guerre. Puis, de manière plus intimiste, elle propose un tête à tête avec la fiction grâce à une sélection de romans, albums, CD musicaux et films en DVD. Un site Web réalisé par l'INA et des tablettes numériques permettent également de découvrir l'imaginaire des écrivains d'aujourd'hui qui se sont emparés du sujet de la Première Guerre mondiale. Comment dire l'indicible, comment témoigner lorsque les témoins ont disparu, comment assurer la transmission d'une mémoire vivante ? Autant de questions auxquelles les auteurs et artistes tentent de répondre. Au devoir de mémoire, les œuvres récentes vont préférer le travail sur la mémoire. Elles nous interrogent sur la place de l'homme dans l'Histoire, sur les conséquences de la guerre, sur la psychologie humaine et sur les traces laissées dans notre inconscient personnel, familial et collectif.

Les œuvres des artistes, hantées par le travail de mémoire, développent une esthétique qui fait entendre une voix, celle des disparus.




La scénographie de l'exposition a été réalisée par

 

 

Patrick Chauvin

Architecte et sociologue de formation, il crée des dispositifs scénographiques à la croisée de plusieurs disciplines artistiques et spatiales. Il a réalisé des installations urbaines ou en pleine nature, des dispositifs participatifs, des scénographies pour des salons du livre, des journées du patrimoine, pour la nuit des musées...




Les textes ont été rédigés par


Henri-Pierre Jeudy ...

Docteur en sociologie de l'art et en sciences humaines, il a été chercheur au CNRS et codirecteur du Laboratoire d'Anthropologie des Institutions et des Organisations Sociales. Ses recherches ont porté sur les phénomènes publicitaires, les média, l'insécurité, l'écologie urbaine, la gestion des mémoires collectives, les politiques culturelles et la médiation culturelle...

L'exposition est le prolongement d'un partenariat suivi avec Henri Pierre Jeudy et Maria-Claudia Galera, également ethnologue, sur l'imaginaire contemporain de la Grande Guerre. Ils ont en effet conçu et animé des ateliers d'écriture en 2013 avec des collégiens et lecteurs de bibliothèques sur l'insensé de cette guerre. Leur itinérance sur le territoire meusien des champs de batailles a donné naissance à la publication d'un ouvrage, soutenu par le Conseil général de la Meuse, Imaginaire contemporain de la Grande Guerre 14-18 aux éditions Châtelet-Voltaire.

... et Maria-Claudia Galera

Anthropologue, elle a fait des études de littérature comparée au Brésil et d'anthropologie urbaine en France. Elle a enseigné l'espagnol, le portugais et la littérature dans les universités de Sao Paulo, Rio de Janeiro et à Pékin. Elle a ensuite participé à différentes activités de recherches notamment pour le Laboratoire d'Anthropologie des Institutions et  des Organisations Sociales. Elle est également coauteur d'ouvrages d'anthropologie. Elle a animé des ateliers d'écriture pour adultes et enfants, participé à la conception d'expositions et rédigé de nombreux articles et chroniques pour la presse.



François Cochet

François Cochet, historien a participé à la rédaction du catalogue.

Professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Lorraine Metz, membre du Conseil scientifique national de la mission du Centenaire de la Grande Guerre, il a rédigé un article sur les stéréotypes de la guerre 14-18 pour le catalogue de l'exposition. Comme l'écrit Jacques Deville, chargé de mission livre et lecture à la Drac "François Cochet souligne combien les romanciers qui s'intéressent à la Guerre 14-18 depuis trente ans amplifient certains thèmes qui étaient absents des premiers témoignages des écrivains combattants : un féminisme proche des gender studies, mais aussi les mutineries, le racisme, l'incompétence de la hiérarchie. Mais loin de promouvoir une confusion ou une concurrence trompeuse entre discours historiographique et fiction, ces romans visent, pour la plupart, à explorer les lacunes de l'archive, à déchiffrer les traces des paysages, en tâchant de renouer le fil d'une transmission familiale interrompue".

 

La musique a été composée par

Mathieu Chamagne

Après de nombreuses expériences dans des formations jazz/rock..., Mathieu Chamagne, pianiste de formation, migre progressivement vers la musique improvisée. Nées aux alentours des années 1960, les musiques improvisées explorent de très larges champs sonores qui utilisent l'improvisation comme technique principale et de multiples matériaux musicaux, sonores et numériques, le plus souvent abstraits. Pour composer la musique de l'exposition, Mathieu Chamagne a exploré l'univers sonore du tocsin. Il a travaillé directement avec les sons enregistrés dans les églises de Lorraine et fabriqués jusqu'à façonner une œuvre sonore composée, montée, mixée... et qui peut être considérée, une fois achevée, comme une fiction autonome.

 

Pour accéder au site de Mathieu Chamagne, cliquer ICI

 

 

Vous pouvez écouter la musique créée par Mathieu Chamagne en cliquant sur le lecteur ci-dessous

Les photographies ont été prises par

Philippe Schuller

Philippe Schuller vit à Lyon. Il a été l'un des fondateurs de l'agence Editing. Ses reportages l'ont conduit en Ukraine, au Sénégal, au Vietnam, en Chine, au Japon. Il a aussi photographié l'enfance, les Compagnons du tour de France, les paysans de la Haute-Loire ... Il est distribué par la maison de photographes Signatures.

Il a mené pendant plusieurs années un travail sur les traces de la Grande Guerre en France, Belgique, Italie, Slovénie, Lettonie, Pologne et Turquie. C'est en Meuse qu'il a réalisé le plus d'images en raison de la grande variété des champs de batailles et la diversité des ouvrages de défenses.

Les méthodes d'investigation des photographes ressemblent beaucoup à celles des auteurs : même démarche pour documenter le passé, recherche d'indices, de traces, même souci d'objectivité. Comme la littérature, la photographie contemporaine n'a pas pour finalité de comprendre la guerre. Auteurs comme photographes adoptent la position humble du témoin et restituent, au temps présent, un passé en train de disparaître. Leurs œuvres font mémoire à ce titre. Les partis pris esthétiques de Philippe Schuller comme l'idéalisation de l'objet photographié, traité comme une abstraction afin de n'en conserver que l'essentiel, ont pour effet de désamorcer les présupposés dramatiques inhérents au contexte des champs de batailles. Ces photographies témoignent d'un voyage intime parfois insolite sur les paysages marqués par l'empreinte humaine du passé.

 

Pour accéder à la page de Philippe Schuller sur le site de Signatures, cliquer ICI




Un site Web a été réalisé par

 L'Institut National de l'Audiovisuel

Ce mini site web est composé d'une sélection de 50 interviews de romanciers qui ont écrit sur la Grande Guerre.

Ces interviews sont classées en 5 thématiques :


Témoigner

... de la vie des hommes et des femmes pendant la guerre

Enquêter

... sur les zones d'ombres de la Grande Guerre

Démythifier

... l'événement historique et sa représentation littéraire

Reconstituer

... une mémoire familiale ou collective après la guerre

Expliquer

 ... la Première Guerre mondiale aux enfants


Pour accéder à ce site, cliquer ICI